Le projet du centre d’animation de Bourg-La-Reine s’applique à mettre en relation le futur CAEL avec son environnement. À grande échelle, il se laisse percevoir comme un logotype dans la grande composition urbaine; lorsqu’on l’approche, il acquiert une autonomie lui permettant d’être lu comme un bâtiment unitaire, une caractéristique qui lui assure son statut d’équipement public. La volumétrie du futur CAEL transcende ce qui pourrait apparaître comme des contraintes. Elle s’inscrit dans une géométrie polymorphe qui se creuse, se plie pour ne former qu’un seul et même ensemble telle une sculpture taillée dans un même bloc. Elle compose habilement avec les alignements et règlements d’urbanisme qui s’appliquent au lieu. Aux étages, un des angles du bâtiment s’ouvre afin d’apporter des vues et de la lumière en son cœur, et offre une terrasse extérieure généreuse dans un contexte foncier très restreint. L’ensemble du hall s’ouvre généreusement. Toutes les activités d’accueil apparaissent depuis l’espace public et peuvent se prolonger à l’extérieur; le lien avec le végétal et la lumière est préservé. L’espace public «s’invite» dans le bâtiment, et inversement. L’enveloppe, isolée par l’extérieur, est habillée d’une brique blanche vernie. Ce choix du dispositif constructif apporte au bâtiment la performance énergétique nécessaire, la pérennité, et les multiples possibilités de mise en œuvre de la brique. Tantôt en appareillage classique, tantôt en saillie ou en retrait, tantôt présente, tantôt absente, en moucharabieh, elle permet de dompter la lumière et même d’en jouer… Entre modénature et texture, les façades changent sans cesse selon leur orientation. Les ombres créées par le jeu de briques évoluent tout au long de la journée et des saisons en fonction de la position du soleil. La brique elle-même réagit de manière différente à la lumière suivant ces faces, son «grain», sa matité ou sa brillance. L’architecture des espaces intérieurs tend vers une esthétique valorisante. Elle obéit à une logique d’utilisation optimale de l’espace constructible relativement restreint. Le «socle» du futur CAEL (RDC & R+1) regroupe les principales activités du programme – accueil, salle polyvalente, cuisine et bureaux. Aux deuxième, troisième et quatrième étages, le reste des activités du centre culturel. Des espaces de convivialité sont proposés à chaque niveau avec de la lumière naturelle et des vues. L’ensemble des activités «s’enroule» autour de la grande terrasse en plein air.